Elèves en situation de handicap : ce qui va changer à la rentrée 2019

Si les pouvoirs publics ont bien compris, depuis longtemps, la nécessité d’intégrer les enfants en situation de handicap dans des écoles traditionnelles, les moyens ne suivent pas toujours. Et encore trop d'enfants en situation de handicap ne font pas leur rentrée dans les mêmes conditions que leurs camarades. Voilà pourquoi la Gouvernement a annoncé avant l’été un plan pour simplifier la vie des familles et valoriser les statut de celles et ceux qui accompagnent et suivent les enfants handicapés dans les classes.
Pour faciliter le traitement des dossiers, l'État a décidé de créer « une cellule de réponse aux familles » dans chaque département. Ouverte de juin à octobre, elle a pour mission de répondre à toutes les questions des familles. Il est évidemment encore temps de contacter cette cellule dans votre département : le site internet de votre académie vous donnera un numéro vert pour appeler.
Objectif dès septembre 2019 : mieux faire travailler collectivement les équipes qui assurent le suivi des élèves en situation de handicap
Un « pôle inclusif d’accompagnement localisé » (PIAL) a été créé dans chaque académie. Sont concernées : 300 écoles, 2 000 collèges et 250 lycées professionnels, tous dotés déjà d'ULIS, des « dispositifs ouverts » pour la scolarité des élèves en situation de handicap. Objectif : mieux faire travailler collectivement tous ceux qui sont susceptibles d’intervenir dans le suivi des élèves en situation de handicap. Un tel système a par exemple été expérimenté depuis la dernière rentrée en banlieue parisienne, à Garges-les-Gonesse, par l'école Anatole-France, le collège Paul-Éluard et le lycée Arthur-Rimbaud, réunis au sein d'un PIAL inter établissements. Il permet par exemple de mutualiser les AESH : 24 pour 89 élèves accompagnés dans les trois établissements. L'académie devrait compter près de 200 PIAL dans quelques jours en septembre, dont 40 dans le Val-d'Oise, avant une généralisation voulue pour 2022.
Le gouvernement s'engage en outre à proposer des modules de formation continue aux enseignants déjà en poste. Une plateforme en ligne pour les aider à adapter leur pédagogie à différents types de handicaps doit aussi être créée. Avec un bémol selon les associations de parents : si le plan évoque clairement la formation continue des enseignants, la formation initiale des enseignants reste encore absente de ce plan.
Peut-être la fin de la précarité pour les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) ?
Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), au cœur du système, devraient voir leur statut enfin reconnu : actuellement en situation très précaire (beaucoup sont des « contrats aidés » payés 600 à 700 euros nets par mois pour 24 heures de travail par semaine), ils seront recrutés en CDD de trois ans renouvelable une fois, avant un CDI. 4 500 nouveaux AESH seront recrutés pour cette rentrée. Des mesures doivent également être prises pour favoriser les temps plein, qui, jusqu’à maintenant, restaient très minoritaires. « L'objectif est d'arriver à 30% de temps plein à la rentrée », souligne le ministère de l'Éducation nationale.