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10 août 2017

Déchets infectieux : les éliminer sur place à l’hôpital, c’est possible !

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Pour éviter le transport, puis l’incinération du matériel infectieux, notamment les seringues ou les compresses usagées, une société toulousaine a inventé une machine permettant de tout transformer, de tout broyer et de tout désinfecter sur place. Elle n’est pas plus encombrante qu’une photocopieuse. Seul bémol, son  coût : 50 000 euros. 

Seringues et gants hôpital

« Toute personne qui produit des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés est tenue de les éliminer…

» L'article R 1335-2 du Code de la Santé publique s’applique aux professions libérales comme aux hôpitaux. La France produit chaque année plus de 200 000 tonnes de déchets infectieux qui demandent un traitement particulier : une collecte et un tri dans les fameuses « boîtes jaunes ». Ils sont ensuite transportés puis détruits dans des usines d’incinération (à 850°c) pour un coût souvent très élevé.
Or, une société toulousaine vient d’inventer une « machine » qui élimine sur place des déchets infectieux dans les hôpitaux. Peu encombrante, de la taille d’une photocopieuse, cette machine montée sur roulettes broie son contenu en 30 minutes, y compris les aiguilles des seringues, puis elle désinfecte, entre 20 et 80 litres de déchets selon sa capacité, grâce à une stérilisation à la vapeur à 135 °C. Ensuite, les mini-particules obtenues sont récupérées dans un bac et comme elles sont désinfectées, elles peuvent être jetées dans une poubelle normale. L’inventeur de cette machine, Miquel Lozano, explique : « La machine injecte de la vapeur sur les morceaux broyés, ce qui permet d’éliminer les risques de contamination biologique de ces déchets. Leur donner l’aspect de mini-confettis supprime le risque psycho-émotionnel provoqué si on les voit. Ils sont méconnaissables, alors que dans les centres de tri, il n’est pas rare de trouver des seringues parmi les ordures ménagères… »

Suppression du transport et de l’incinération des déchets

En effet, si le traitement des déchets infectieux est indispensable pour éliminer la présence potentielle de micro-organismes, il s’impose également pour des raisons psychologiques. Le Code de la Santé Publique estime que le danger est aussi psycho-émotionnel : l’aspect visuel de ces déchets (seringues usagées notamment) est susceptible de déclencher des peurs incontrôlables de risques de contamination dans la population et de susciter des sentiments de crainte, par la simple présence visuelle du matériel contaminé. D’où l’intérêt de les faire disparaître le plus rapidement possible après usage. C’est une solution qui devrait aussi faire baisser les coûts d’élimination car elle supprime la phase de transport puis d’incinération.

Depuis 2013, 250 appareils ont été installés dans le monde. Pour le moment, 90 % des clients sont étrangers. « Nous avons mis plus de deux ans à obtenir l’autorisation de vendre en France », explique encore Miquel Lozano. Quelques laboratoires d’analyses et des cliniques sont désormais équipées en France. Le créateur du système espère maintenant intéresser les hôpitaux, « d’autant que la législation vient de changer et permet désormais aux établissements de traiter sur place leurs déchets hospitaliers, moyennant une déclaration à l’agence régionale de santé… » Un bémol quand même, le coût élevé de la machine : 50 000 euros.
Ailleurs dans le monde, cette machine pourrait bien intéresser en priorité les zones comme l’Amérique latine, qui ne possèdent aucune infrastructure de tri des déchets.

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