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15 août 2019

Hôpital Gustave Roussy : un traitement prometteur pour les hommes atteints du cancer de la prostate

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Une étude menée par des médecins du centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, à Villejuif, a mis en avant un traitement prometteur pour les patients atteints d’un cancer de la prostate, qui présentent des signes de rechute, mais qui sont devenus résistants à l’hormonothérapie. « Pour ces patients c’est la double peine ! On leur annonce que le cancer rechute malgré l’hormonothérapie, et qu’ils doivent attendre que la maladie s’aggrave et se dissémine pour recevoir un nouveau traitement », explique le professeur Karim Fizazi de l’Institut Gustave-Roussy. Lors du Congrès Mondial de Cancérologie, Karim Fizazi a montré l’efficacité d’un médicament prometteur, le darolutamide, un nouvel inhibiteur du récepteur des androgènes. Il limiterait la propagation des cellules cancéreuses. L’étude (mondiale) a porté sur 1509 patients, dans 36 pays.

50 000 hommes sont touchés chaque année par le cancer de la prostate.

Lors du Congrès mondial de cancérologie à Chicago qui s’est tenu comme chaque année fin mai début juin 2019, le cancérologue Karim Fizazi  de l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne), a présenté Aramis, un essai mondial tres prometteur pour les patients atteints de cancer de la prostate qui rechutent et qui ne peuvent pas être soignés par des traitements classiques. En effet, cette étude a été menée sur 1509 patients dont la tumeur avait été traitée par radiothérapie ou par ablation de la prostate, mais qui, après des premiers signes de rechute, étaient devenus résistants à l’hormonothérapie.

Pour ces hommes, la prise de sang indiquait une remontée du taux de PSA, un marqueur très sensible, premier signe d’une récidive. Mais la propagation de la maladie n’était pas visible au scanner ou à la scintigraphie osseuse. «Et nous n’avions pas de traitement standard. En clair, nous étions obligés d’attendre l’apparition des métastases, un an, deux ans… Cela créait des malades, certes sans symptômes mais démunis, malheureux et anxieux », explique Karim Fizazi.

Le patient savait qu’il rechutait, le médecin aussi, mais il n’y avait pas de solution satisfaisante à lui proposer.

Avec le darolutamide, on a réduit le risque de métastases ou de décès de 59 %

L’étude menée à Gustave Roussy pourrait changer la donne. Le professeur Fizazi a proposé la prise de deux comprimés par jour de darolutamide, un nouveau médicament, dit inhibiteur du récepteur des androgènes. Et le résultat s’est révélé très concluant !

« On a réduit le risque de métastases ou de décès de 59 % ! » indique le médecin. Aramis montre que les patients gagnent près de deux années (40 mois contre 18 sans le médicament) sans aggravation de la maladie. « Non seulement l’apparition des métastases est retardée mais le traitement est très bien toléré, sans effet secondaire », s’enthousiasme Karim Fizazi. Si les résultats d’Aramis se confirment, le darolutamide pourrait aussi devenir un traitement standard. Administré par voie orale deux fois par jour, le traitement consiste en 2 comprimés de 300 mg.

Ce n’est pas la première fois que Karim Fizazi fait parler de lui au Congrès de Chicago : en 2017, il avait présenté les résultats d’une autre étude, cette fois sur l'association de deux hormonothérapies dès le diagnostic d'un cancer de la prostate avec métastases. L'augmentation des chances de survie était de 38 %. Une vraie prouesse.

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