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6 juin 2019

Les infirmières coordinatrices en EPHAD s’éloignent du soin pour exercer des fonctions « cadre »

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Également appelée « infirmière référente », l’infirmière coordinatrice intervient en établissement d’hébergement pour personnes âgées (EHPAD) ou dans un Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD). L’infirmière coordinatrice analyse les besoins des résidents et évalue les soins. Avec son équipe, elle veille à leur respect physique et moral. Elle organise aussi le travail quotidien des infirmiers, des aides-soignants et des aides médico-psychologiques. Elle est l’intermédiaire entre le médecin et les infirmières ou autres soignants. Aujourd’hui, la fonction évolue en se détachant du soin et en se rapprochant d’une fonction cadre. Mais la plupart du temps, le recrutement des infirmières coordinatrices se fait auprès des infirmières de terrain. Pas toujours bien connues ni reconnues dans leurs fonctions, sans véritable statut officiel, les infirmières coordinatrices possèdent le même diplôme que les infirmières (IDE). Elles se différencient surtout par l’expérience. Elles ont aussi la possibilité (mais ce n’est pas obligatoire) de suivre des formations complémentaires. Leur nombre ne cesse de s’accroître grâce à la dynamique dans le secteur médico-social et avec la hausse d’ouvertures d’établissements pour personnes âgées. En fin de carrière, leur rémunération brute atteint 2900 euros mensuels. Au moment du départ à la retraite, elles perdront, comme beaucoup d’agents hospitaliers, 25 à 30% de leurs revenus, soit plus de 800 euros. Mieux vaut anticiper cette baisse en souscrivant, pendant la vie active, à la Complémentaire Retraite des Hospitaliers (dont le C.G.O.S. est l’association souscriptrice), pour s’assurer, une fois à la retraite, des revenus complémentaires à vie.

L’infirmière coordinatrice en EHPAD est la cheville ouvrière de l’organisation des soins : elle accompagne les résidents et leur famille en participant à l’examen des demandes d’admission et à l’accueil des entrants (première visite notamment), à l’élaboration et à la mise en place des projets de soins et de vie individualisés, et en informant les familles notamment dans la gestion de la fin de vie (directives anticipées). C’est elle qui  coordonne les activités de l’équipe soignante (aide-soignante, aide médico-psychologique en lien avec le médecin coordonnateur). Elle assure les relations avec les intervenants extérieurs (kinésithérapeute, pédicures, infirmiers), anime l’équipe et optimise les temps de travail, supervise la prise de médicaments (contrôle et suivi des ordonnances et de la bonne distribution…), participe à l’évaluation de l’autonomie de la personne.

Vaste programme très diversifié !

 

« Comme infirmière coordinatrice, j’ai établi le plan de soins avec les équipes et j’ai informé le médecin de son refus de prendre son traitement… »

Emilie, 49 ans, infirmière coordinatrice en région parisienne.

C’est ce que confirme, Emilie, infirmière coordinatrice de 49 ans dans un EHPAD de la région parisienne : « nos missions sont multiples et de plus en plus complexes, d’autant que la fonction évolue vers une fonction de cadre de santé… » Et pour mieux nous convaincre, Emilie cite l’exemple d’un résident arrivé deux jours plus tôt dans l’EHPAD où elle travaille : « C’est un vieux Monsieur de 95 ans, il est arrivé chez nous après une hospitalisation suite à une chute avec fracture du bras. Il ne se souvient pas bien de ce qui s’est passé. Il n’arrive pas à s’habiller seul et il a du mal à s’alimenter, et il a des difficultés à construire ses phrases. Mais surtout, il est diabétique et depuis qu’il est arrivé, il refuse obstinément de prendre son traitement. Comme infirmière coordinatrice, c’est moi qui ai établi le plan de soins avec les équipes. J’ai informé le médecin de son refus de prendre son traitement, et face à ses difficultés d’adaptation, j’ai fait un point avec les intervenants susceptibles de lui procurer confort et réassurance: le médecin coordonnateur, le psychologue, le psychomotricien, l’ergothérapeute, les équipes paramédicales et hôtelières de la résidence... C’est ça mon travail !! »

Infirmières coordinatrices: plus de fonctions de management et d’encadrement,  moins de soins...

Autrement dit : les infirmières coordinatrices exercent de plus en plus des fonctions de management et d’encadrement et de moins en moins de soins. Pourtant, il n’existe pas de formation diplômante pour accéder à ce type de poste. La plupart du temps, ce sont sont d’abord des infirmières de terrain et les employeurs privilégient l’ancienneté, le charisme, et la capacité à imaginer des solutions dans l’instant. Ce sont souvent des infirmières en « seconde partie » de carrière et qui ont donc de l’expérience. Elles peuvent suivre des formations complémentaires mais les offres de formation dans ce domaine sont nombreuses et très hétérogènes en termes de durée ou de qualité. A noter : les infirmières titulaires d’un diplôme de cadre infirmier sont souvent avantagées dans le recrutement.

En 2016, des infirmières coordinatrices ont créé la Fédération Française des Infirmières Diplômées d’État Coordinatrices pour avoir une visibilité nouvelle

Très récemment, en 2016, des infirmières coordinatrices ont décidé de s’organiser en créant la Fédération Française des Infirmières Diplômées d’État Coordinatrices. Leur objectif: mieux faire connaître leur rôle dans le parcours de santé de nos aînés. Le poste d’Infirmière coordinatrice émerge depuis quelques années sur les différentes structures intervenant dans les champs du sanitaire, du médico-social ou du handicap, du domicile à l’institution, sans pour autant que l’on ait clairement identifié la richesse de leur présence sur l’ensemble du territoire.

Salaire d'une infirmière coordinatrice

La rémunération d’une infirmière coordinatrice débute autour de 1800 euros brut pour finir à 2 900 euros bruts. On sait que pour la plupart des agents hospitaliers, la baisse de revenus au moment du départ à la retraite est de 25 à 30 %. Ce qui représente, pour les infirmières coordinatrices, environ 800 euros. Un sacré manque à gagner au moment du départ.

Pour contrer ce phénomène, la Complémentaire Retraite des Hospitaliers permet aux agents de cotiser pendant la vie active, pour percevoir un capital au moment du départ en retraite et aussi un complément de revenus versé à vie. Renseignez vous ! Votre conjoint non hospitalier peut aussi y souscrire, ce qui vous permettra de doubler les avantages !

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