L’onco-sexologie : aider les malades du cancer à vivre leur sexualité

La santé sexuelle, un point essentiel pour mieux vivre la maladie
Dans les deux ans qui suivent le diagnostic de cancer, près de la moitié des malades déclarent une diminution de leur libido, voire une disparition complète pour 22,4 % des interrogés. Ces chiffres, issus de l’étude VICAN 2 de l’Inserm (« La vie deux ans après le cancer », 2015), montrent à quel point la maladie peut avoir un impact sur la vie intime des patients. En cause : les traitements chirurgicaux et médicamenteux, la radiothérapie. Mais également la fatigue, les changements physiques. Pourtant, maintenir ou retrouver une vie sexuelle « normale » fait partie des soins oncologiques de support.
Quel est le rôle de l’onco-sexologue ?
L’onco-sexologie est une nouvelle spécialité (depuis 2006), qui propose un accompagnement pour faire face aux difficultés physiques et/ou psychologiques du patient. Comment accepter son image après une mastectomie et reprendre confiance en soi ? Avec qui parler de ses problèmes d’érection ? L’onco-sexologue aborde tous ces sujets et donne des solutions comme avoir recours à des lubrifiants en cas de douleur ou adopter une « calinothérapie » au sein du couple… Cela permet d’aborder la sexualité sans tabou, et comme un « soin de support ».
Cette spécialité peut être pratiquée après un diplôme universitaire (DU) d’onco-sexologie. Il s’obtient en deux ans, et est accessible dans le cadre de la formation continue. Il est ouvert aux médecins généralistes et spécialistes ayant une activité oncologique, ou aux soignants titulaires d’un DU d’étude de la sexualité humaine par exemple.