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6 janvier 2020

Psychologue hospitalier : il soutient à la fois les patients, la famille et l’équipe soignante

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A l’hôpital, le psychologue réalise les évaluations psychologiques de patients en souffrance morale. Il est à l’écoute du mal-être et aide le patient à l’acceptation de sa réalité somatique. Il peut aussi recourir aux tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles et les différents aspects de la personnalité des patients. Il soutient aussi les familles : elles ont besoin d’exprimer leur chagrin et parfois même une certaine forme de révolte contre la maladie qui envahit un proche. Le psychologue s’occupe aussi de l’équipe soignante : il favorise la formulation des émotions pour aider les soignants à prendre du recul. Le psychologue hospitalier a une formation de niveau master 2 (bac + 5) : en fin de carrière, selon sa grille indiciaire, il perçoit 3100 euros de salaire brut.

Psychologue et ses patients

Le soutien psychologique que le psychologue apporte à un patient est le fruit d’un long travail d’identification de ses besoins et de ses attentes. « Le psychologue est un non-soignant, ce qui le positionne, de fait, à une place spécifique auprès du patient, de l’entourage et de l’équipe… » explique Cyrille, psychologue hospitalier de 38 ans dans un établissement marseillais. Cyrille intervient surtout auprès des patients du service des soins palliatifs. Il raconte : « Face à une situation palliative, le psychologue détermine sa place hors de l’action et de l’urgence. Etre écouté, rassure. Si le patient est écouté il peut se sentir entendu. Tenir cette place, suppose pour le psychologue une écoute non directive dans une alternance de présence et d’absence… » En lien avec l’ensemble de l’équipe, il écoute, soutient et accompagne les patients, les familles et les proches. Son rôle, c’est d’aller à la rencontre du patient et de l’entourage.

L’objectif du psychologue hospitalier : permettre au patient de rester du côté de la vie malgré l’aggravation de la maladie…

Son objectif : permettre au patient de rester du côté de la vie malgré la fatigue ou l’aggravation de la maladie. Et permettre aussi à la famille d’exprimer son chagrin, une forme d’incompréhension, de peur, de révolte… « Mais ce n’est pas tout ! Nous avons aussi un rôle à jouer auprès de l’équipe soignante », ajoute Cyrille : « favoriser une écoute mutuelle et la mise en commun de certaines informations concernant le malade, réfléchir ensemble avec les soignants sur des situations complexes… ». Cyrille est sous l'autorité du médecin chef de service et travaille en équipe avec le corps médical.

Le psychologue hospitalier peut aussi animer des groupes de parole réservés au personnel soignant

En fait l’intervention du psychologue peut prendre des formes très différentes d’un CHU à l’autre. Cyrille anime par exemple des groupes de parole réservés au personnel soignant : « les effets attendus du groupe de parole sont de lutter contre l'épuisement professionnel ou « burn-out », et à mon sens de favoriser la résolution des tensions ou des incompréhensions avec les patients, les familles, internes à l'équipe… » Son groupe de parole est proposé aux professionnels pour amener les soignants à formuler leurs émotions et leurs désirs de soignants. Un travail lourd pour Cyrille, mais moralement gratifiant.
Pour devenir psychologue hospitalier, il faut faire des études longues : titulaire d’un bac + 5, il appartient à la filière socio-éducative. Selon la grille indiciaire, le traitement brut du psychologue clinicien débutant se situe un peu au dessus de 1800 euros. En fin de carrière, il atteint 3100 euros.

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