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13 mars 2015

Chirurgie : un robot articulé opère les patients !

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Depuis 2010, une cinquantaine d'hôpitaux français se sont dotés d'un robot high tech, le « Da Vinci », qui permet au chirurgien d'opérer à distance face à un écran, avec une précision inégalée. Il a déjà fait ses preuves, notamment pour les interventions en cancérologie gynécologique...

Il a quatre bras articulés, gainés de housses stériles, qui s'apprêtent à opérer une nouvelle patiente. Ce robot ultra moderne, gavé d'intelligence technologique, est relié à un ordinateur qui retransmet en 3D l'opération en cours. « Mais ce n'est pas lui qui opère », explique Fabrice Lécuru, chef de service de chirurgie cancérologique et gynécologique à l'hôpital Georges Pompidou, « il ne fonctionne pas tout seul, il répond aux ordres du chirurgien, il est téléguidé par l'homme... »

En effet, quand il opère avec cette machine, Fabrice Lécuru n'est plus penché au dessus de sa patiente, mais il se trouve à 3 mètres de là, face à un écran et il manipule les bras articulés avec un joystick ultra-sensible à la moindre pression. Le chirurgien est mieux installé, et l'opération, surtout si elle doit durer, est moins fatigante pour lui. En fait ce robot chirurgical est généralement utilisé dans quatre spécialités, cardiologie, gynécologie, ORL et urologie, pour des opérations souvent complexes : « L'intérêt , c'est de faire de la chirurgie extrêmement précise, y compris dans des secteurs anatomiques qui sont compliqués... »

Le Robot Da Vinci

Grâce à ce robot, baptisé « Da Vinci », le chirurgien peut, par exemple, accéder au mieux à une tumeur localisée dans le vagin de la patiente, qui serait difficile à atteindre par la chirurgie classique.
Sur les quatre bras articulés, trois sont équipés de tiges qui se terminent par des mini rotules capables de tourner à 360°. Sur chaque mini rotule, le chirurgien a préalablement  fixé les instruments dont il aura besoin, mini bistouris ou micro pinces coagulantes. Car nous sommes ici au royaume de l'infiniment petit. Pour insérer ces micro instruments et accéder à la tumeur, il suffit de trois petites incisions dans l'abdomen. Une quatrième incision dans le nombril permet d'introduire la caméra endoscopique qui équipe le quatrième bras articulé. C'est cette caméra qui va transmettre l'image au chirurgien. C'est ce qu'on appelle la chirurgie mini-invasive.

Plongée au coeur de l'utérus sans avoir ouvert l'abdomen

Sur l'écran de contrôle en 3D, l'infiniment petit est considérablement grossi. Ce qui permet d'effectuer une chirurgie de haute précision. Le chirurgien dirige la caméra d'une pression du pied. Il actionne les instruments avec son joystick. Le voilà plongé au coeur de l'utérus sans avoir ouvert le ventre de la patiente. Les pinces ne mesurent pas plus de 1cm, il prélève les ganglions, dégage l'urètre et ôte la tumeur et l'utérus. Saisissant. La patiente va sortir de la salle d'opération avec seulement quatre petites cicatrices. Les saignements sont bien plus limités que dans une opération « classique », la douleur postopératoire généralement moins intense, et les risques d'infection moins élevés.
Sur la technique utilisée, « Les patients généralement réagissent favorablement », explique Fabrice Lécuru, « à partir du moment où ils ont bien compris que ce n'était pas la machine qui opérait toute seule mais qu'il y avait encore un chirurgien qui assumait l'acte ! » Ce que confirme Monique, sa patiente, interrogée quelques jours après l'opération : « j'ai eu une discussion approfondie avec le chirurgien avant l'intervention, il m'a fourni toutes les garanties sur les qualités et le déroulement de l'opération, sur le fonctionnement du robot, j'avais besoin de savoir pour être en confiance et ne pas être stressée... »

Une seule incision de 2 centimètres dans le nombril

Da Vinci est le dernier né d'une génération de robots créée dans les années 90 par les militaires américains ! Le premier modèle civil a été mis sur le marché en 1999 pour la chirurgie cardiaque. Mais il a véritablement pris son essor quand les urologues ont découvert, dans les années 2000, que ce robot leur permettrait d'accéder plus facilement à l'intérieur du corps sans ouvrir le ventre, notamment pour y opérer la prostate.

Aujourd'hui, les perspectives offertes par les robots chirurgicaux sont multiples : en 2013, le CHU de Rennes a, par exemple, pratiqué la première ablation d'un rein, en une seule incision de 2 centimètres, dans le nombril, grâce au robot. Le chirurgien a introduit, par le même orifice, deux pinces et une caméra. Pas de doute, nous sommes déjà entrés dans l'ère de la chirurgie « ultra mini-invasive ». Et ce n'est visiblement qu'un début.

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